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Pourquoi dit-on « un bonbon ou un sort » ?

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La fête d'Halloween, avec ses costumes effrayants, ses citrouilles lumineuses et ses décorations macabres, ne serait pas complète sans la fameuse phrase « des bonbons ou un sort ». Cette tradition, très populaire dans les pays anglophones, est devenue un rituel incontournable pour les enfants du monde entier. Mais d'où vient cette expression « un bonbon ou un sort » et pourquoi la répète-t-on chaque année lors d’Halloween ? Dans cet article, nous allons explorer l'origine de cette phrase, son évolution, et la raison pour laquelle elle continue de fasciner petits et grands.

Origine de la tradition d'Halloween

Avant de plonger dans l’histoire de l’expression « un bonbon ou un sort », il est essentiel de comprendre les origines d’Halloween. Cette fête tire ses racines des anciennes célébrations celtiques, notamment le Samhain, un festival qui marquait la fin de l'été et le début de l'hiver. Les Celtes croyaient que, lors de cette nuit, le voile entre le monde des vivants et celui des morts était plus mince, permettant aux esprits de revenir sur Terre.

Afin de se protéger des mauvais esprits, les Celtes portaient des costumes effrayants pour les effrayer. Des offrandes de nourriture et de boisson étaient aussi laissées à l’extérieur des maisons pour apaiser les esprits malveillants.

Au fil du temps, avec la christianisation de l’Europe, le Samhain a évolué et s'est mélangé avec la Toussaint, une fête chrétienne dédiée aux saints, avant de prendre la forme d’Halloween, comme on la connaît aujourd’hui.

L’apparition de la collecte de bonbons

La tradition moderne de récolter des bonbons lors de la soirée d’Halloween s’est formée plus tard, principalement aux États-Unis, au début du 20e siècle. Elle est connue sous le nom de « trick-or-treating », expression qui peut se traduire par « des bonbons ou un mauvais tour ». L'idée est simple : les enfants déguisés frappent aux portes des maisons et prononcent cette fameuse phrase en échange de sucreries comme des bonbons serpents, des bonbons citrouilles ou des bonbons yeux.

Cette coutume trouve ses racines dans plusieurs traditions européennes, notamment la souling en Angleterre et en Irlande au Moyen Âge. Lors de la Toussaint, les enfants et les pauvres allaient de maison en maison pour chanter et prier pour les âmes des morts en échange de petits gâteaux appelés « soul cakes ». Cette pratique a probablement influencé l'actuelle quête de bonbons.

L’origine de l’expression « un bonbon ou un sort »

Le terme « trick or treat », littéralement « une farce ou des friandises », est apparu pour la première fois dans la presse américaine en 1927. Il est rapporté que des enfants, lors de la soirée d’Halloween, passaient de maison en maison en menaçant de jouer des tours si les habitants ne leur donnaient pas de bonbons.

Le mot « trick » fait référence à la farce ou au tour que les enfants pourraient jouer s'ils ne reçoivent pas de friandises. Quant au mot « treat », il signifie simplement les bonbons ou sucreries que les habitants offrent pour éviter les farces. La traduction française « un bonbon ou un sort » reste fidèle à cette idée, bien que le mot « sort » soit plus dramatique que l’original « trick ».

En réalité, le terme « sort » évoque une malédiction ou un acte de magie, ce qui correspond bien à l'univers mystique d'Halloween. Cette adaptation française conserve ainsi l'esprit ludique et menaçant de la version anglaise.

L’évolution de la tradition en France

Halloween n’a commencé à se populariser en France qu’à la fin des années 1990. Avant cela, la fête était peu connue et très peu célébrée. Cette arrivée tardive est en grande partie due à l’influence des films et séries américains, où la fête d’Halloween est souvent représentée. Des entreprises commerciales ont également contribué à la diffusion de la fête en France, en y voyant une opportunité marketing pour vendre des costumes, des décorations Halloween et, bien sûr, des bonbons.

L’expression « un bonbon ou un sort » a rapidement été adoptée par les jeunes Français, même si les farces sont moins courantes en France qu’aux États-Unis. Il est rare que des enfants français fassent réellement un mauvais coup s’ils ne reçoivent pas de bonbons, mais le côté ludique et l’amusement restent bien présents.

La symbolique derrière « un bonbon ou un sort »

L’expression « un bonbon ou un sort » reflète plusieurs symboliques liées à Halloween. Tout d’abord, elle incarne l’esprit espiègle et effrayant de la fête. L'idée de choisir entre faire plaisir à un enfant en lui offrant des bonbons ou risquer une farce (ou un sort) évoque un jeu de pouvoir et de contrôle ludique, dans lequel les enfants, le temps d’une soirée, détiennent une forme de pouvoir.

De plus, la notion de « sort » rappelle les croyances anciennes sur les esprits et la magie. À l'origine, Halloween était perçu comme une nuit où les esprits pouvaient interagir avec le monde des vivants. En prononçant ces mots, les enfants perpétuent cette tradition millénaire, même si elle a aujourd'hui pris une tournure plus innocente et amusante.

Pourquoi cette tradition perdure-t-elle ?

La tradition de dire « un bonbon ou un sort » a survécu et prospéré pour plusieurs raisons. Tout d'abord, elle offre aux enfants une occasion unique de se déguiser et de jouer un rôle, ce qui est à la fois excitant et divertissant. En échangeant cette phrase magique contre des sucreries, ils prennent part à une forme de théâtre social où ils peuvent temporairement inverser les rôles habituels entre enfants et adultes.

Ensuite, cette tradition est profondément ancrée dans la culture populaire grâce aux films, aux séries et à la littérature. Des œuvres comme « Harry Potter », où la magie et les sortilèges occupent une place centrale, nourrissent l'imaginaire collectif autour d'Halloween.

Enfin, les parents et les adultes participent activement à la perpétuation de cette tradition. Halloween offre une opportunité de communauté et de partage où les voisins décorent leurs maisons, distribuent des bonbons et prennent part à l'amusement général. Ce rituel renforce le lien social et permet aux quartiers de se rassembler autour d'une fête commune.

Un rituel qui continue de fasciner

L'expression « un bonbon ou un sort » est devenue un symbole incontournable de la fête d'Halloween. Elle tire ses racines de traditions anciennes, d'une culture anglo-saxonne influente et de l’imaginaire collectif autour des esprits et de la magie. Que ce soit pour sa dimension ludique, sa capacité à fédérer les communautés ou pour la joie qu’elle procure aux enfants, cette tradition ne montre aucun signe de ralentissement.

Alors, la prochaine fois que vous entendrez « un bonbon ou un sort », rappelez-vous des siècles d’histoire et des croyances anciennes qui se cachent derrière ces mots. Et surtout, n’oubliez pas d’avoir quelques bonbons sous la main... au cas où !

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